Il n’est pas
possible de se remémorer l’exact déroulement des événements que nous avons
vécus. La vie ne forme pas un fil ininterrompu qu’il suffirait de dérouler pour
ensuite en remonter le cours comme on le ferait d’un écheveau. Certains événements
nous traversent et disparaissent sans laisser de trace ou une trace tellement
imprécise qu’on ne peut dans l’après coup en donner une description. Il en est
d’autres que nous revivons constamment colorant de gris nos jours que nous
aimerions les plus lumineux, transformant nos rêves.
Toutefois, il
faut bien se rendre à l’évidence que la vie ne s’avoue jamais vaincue et
qu’elle n’est jamais aussi intense que dans l’espérance à demi exprimée, comme
par inadvertance, d’un désir de maternité. Un regard peut aisément tracer la
frontière entre l’espérance et le désespoir et s’il est une chose susceptible
de nous donner cette confiance dans la permanence de la vie c’est bien le
regard d’un enfant.
(25 novembre 2016)
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