« Ăn cơm ».
Au Vietnam, pour s’enquérir de savoir si vous avez mangé, on vous demandera
« ăn cơm chưa ? »
qu’on peut traduire par « est-ce que tu as mangé du
riz ? » comme s’il était inconcevable qu’un repas ne soit pas
constitué avant tout de riz.
J’aime penser que
les vietnamiens sont à l’image du riz qui constitue la base essentielle et
quotidienne de leur alimentation. Il existe différents mots pour désigner le
riz selon le stade où il se trouve depuis les jeunes pousses vert tendre jusqu’au
riz cuit consommé en passant par le riz dans l’épi que l’on moissonne, celui
qui sèche au soleil ou encore le riz vendu sur le marché.
En France le riz
ne doit pas coller, les grains doivent bien se détacher les uns des autres et
l’on aime l’assaisonner selon différentes recettes. Au Vietnam le riz est servi
par la maîtresse de maison qui tient près d’elle le plat dans lequel elle l’a
fait cuire. Le riz est donc servi dans un bol et mangé avec des baguettes. Les
grains doivent être bien agglutinés les uns aux autres.
Les vietnamiens comme les grains de riz dans leur bol se trouvent comme
agglutinés les uns aux autres. C’est certainement ce qui en a fait la force
lorsqu’il s’est s’agi de lutter contre des puissances militaires réputées bien
supérieures. Objet usuel, le bol est
simple, sans fioriture, fait le plus souvent de faïence blanche ordinaire qui
rappelle le caractère simple du peuple vietnamien dont le mode de vie est
encore en grande partie lié à l’agriculture. .
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