Les montagnes
semblent flotter dans l’air, on n’en voit pas la base ni le pied du chemin par
lequel on pourrait arriver à ce village où doivent vivre ces hommes et ces
femmes vus sur le marché, ils doivent bien savoir puisqu’ils enfourchent leur
engin pétaradant chargé plus que n’en peut transporter un tel engin que l’on ne
peut nommer motocyclette ce serait dérisoire mais qui peut transporter homme,
femme et enfants et marchandises acquises sur le marché avec le maigre revenu
procuré par les tubercules de manioc, racines et herbes que seuls ces hommes et
ces femmes savent récolter dans la forêt qui est leur moyen de subsister avec
ce que peut donner la terre pauvre et caillouteuse dont chaque parcelle si
petite soit-elle est semée de maïs ou de manioc car là-haut il est difficile de
cultiver le riz sauf sur les brûlis gagnés sur la forêt et l’on se demande par
quelle sentence ces hommes et ces femmes ont été poussés à vivre là.
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