Le sentiment de respirer n’est
pas le sentiment de l’air, l’air n’est pas respiré, l’air n’est pas cherché, ce
qui est cherché c’est la respiration, il sait respirer, il sait trouver de la
respiration, ce n’est pas de l’air, un trou d’air, une possibilité d’attraper
de l’air, c’est de la respiration, il sait respirer, il se respire, il respire,
il ne respire pas l’air, le sentiment ne vient pas de l’air, l’air donne le
sentiment de ce s’il fait beau de quel temps du temps, donne l’impression de
temps, l’air n’est pas ce qui se trouve dans respirer, ce qui se trouve dans
respirer est qu’il sait respirer qu’il retrouve sa respiration et qu’il se
respirer, ce sentiment se respire, trouve sa respiration, ne la trouve pas dans
les airs, la trouve en lui-même, en sa façon de respirer, en sa méthode de
respirer, ne va pas chercher pour respirer, n’est pas en train de chercher, ne
se trouve pas dans la position de devoir attendre de devoir chercher être en
chasse, être le chasseur à l’affût, de pister, de suivre la trace de l’air pour
la retrouver, il s’est respiré, il s’y est fait, il s’y fait, il se sait être
respiré, il est toujours en train être celui qui est respiré, il est épongé, il
est nettoyé, il est aspiré, il est déformé, il est troué, il est traversé, il
est une traversée, une traversière, il est en plein dans le vivant, il est en
plein dedans, il est en plein traversé, il est en plein respiré, il est respiré
par qui, qui le respire, alors, si ce n’est pas l’air qui le traverse sans arrêt
pour l’arrêter, si l’air n’y est pour rien, qui le respire, qui est en train de
le respirer, de le presser, de le sortir rentrer comme un accordéon, qui est en
train de faire l’accordéon, il est utilisé, il est utilisé pour respirer, c’est
le sentiment de respirer, que c’est qu’il a été pris dans une respiration, qu’il
y est respiré, sans air, sans le moindre air, il n’y a pas d’air dans cette
histoire, il n’y a que la présence du respireur, d’un grand respireur qui
respire qui s’attribue de respirer soit qui s’en fait une joie, un plaisir, qui
s’arrange pour se faire respirer.
Christophe Tarkos
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