Si l’on pouvait pénétrer ce qui à priori peut sembler être un paysage on s’y promènerait parmi dans des chaos de rochers, sur de profondes pelouses, on gravirait des sommets jusqu’à toucher les nuages, on écouterait le chant de sauvages torrents, on y explorerait tout un monde imaginaire et par-dessus tout on sentirait la fraîcheur de l’air, une respiration vivifiante. Sur ma table de travail, une feuille de papier « xuan », papier de mûrier fabriqué en Chine. Dans les bols, l’eau et l’encre noire côtoient les pinceaux. Isolée, dans le bol, l’encre n’est que matière inerte, virtuelle. Seul le pinceau peut la rendre vivante. C’est ce souffle source de vie qui en permanence guide la répétition du geste créateur.
encre sur "xuan" (35x46)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire