La rizière a perdu son beau tapis jaune orangé.
Attraction paysanne, la moissonneuse mécanisée et chenillée a vite fait de coucher les épis en vagues parallèles. Mais quelques femmes moissonnent encore à la serpette. J'ai envie de croire qu'elles y trouvent l'avantage de pouvoir bavarder tout en travaillant. C'est peut-être aussi ce que pense les buffles de mon voisin qui ont l'aubaine d'un festin d'épis fraichement coupés. Les glaneuses n'ont pas l'intention de laisser se perdre les grains oubliés par l'engin motorisé.
Seuls, les imperméables épouvantails sur leur piquet se trouvent inutiles dans cette marée d'épis .
Campagne noyée dans les nuages de fumée des chaumes qu'on brûle. Mobylette chargée de trois sacs de paddy . On fait les comptes . Cette saison , il a beaucoup plu. Une rizière de 500 m2 ne donnera guère que 300 kilos de paddy , au mieux 350 ... Deux millions de dongs . Cinq mois de travail .
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