encre sur papier (Laos) , 25 X 35 .
En début d’après-midi le ciel est devenu d’un
gris pale que seuls quelques vols d’échassiers blancs traversaient. Une brise
humide venue de la mer emportait la fumée bleue d’un feu d’herbes sèches qu’un
homme avec sa houe s’activait à entretenir. Dans le tapis ondoyant de la
rizière, on avait planté ici et là des lances de bambou au bout desquelles
s’agitaient quelque cape imperméable en
plastique coloré. L’une, jaune, se
gonflant telle une énorme baudruche prenait des allures d’un danseur maladroit
à côté de cette autre bleue qui se tortillait frénétiquement sous les
encouragements de deux ou trois autres dont les bras se dressaient par
saccades. Les touffes de bambous ployaient à l’entrée du jardin où se
dispersaient les feuilles qu’il faudrait balayer le lendemain lorsque l’averse
aurait cessé. ( 18 mars 2013 )