Moments où le quartier s’éveille. Des bruits d’abord. Familiers et qui deviennent comme un rituel nécessaire. Les coqs, bien sûr, les premiers. Une moto qui démarre juste avant l’hymne diffusé par les haut-parleurs qui enchaînent les informations et les airs de musique traditionnels. Incitation à sortir pour le jogging quotidien. Enchaînement des rencontres :des hommes déjà attablés devant un café noir, trois femmes –ou quatre parfois- dans leur promenade et leurs bavardages, une moto chargée d’improbables paniers, des groupes d’écoliers (ao dai blanc pour les filles) ,le marchand de pain et la marchande de soupe, un pêcheur, des chiens, une femme balaie devant chez elle, celle-ci déjà active dans le potager, les vieilles adeptes du « taï chi »avec leur radio cassette, un homme –toujours le même- dans son champ de liseron d’eau me fait signe .Ce matin , cours de vietnamien. Puis travail dans l’atelier. Un orage éclate dans l’après-midi. La saison des pluies approche.
mercredi 31 août 2011
mercredi 10 août 2011
Chronique d'une rizière . Voyage à Huê .
encre et fusain sur papier "do" ( 31 x 64 )
En voyage vers Huê, le paysage défile. Passé le tunnel de Hai Van, la lagune de Lan Co.Le bus traverse des villages, klaxon, camions, bus, motos. Un groupe de jeunes adolescentes sur leur vélo, retour de l'école. Un marché déborde sur la route, ralentir. Deux vaches se serrent à l'ombre bricolée d'une branche attachée à un poteau électrique. Une mare, canards et pécheur sous son parapluie. Rizières vertes. Un autre bourg, un autre marché, encore ralentir et klaxonner. A droite, entre la route et l'horizon bleu d'une bande littorale, une lagune. Quelques sampans. des abris de pécheurs, un cabestan où pendent les filets. Armés de lance-pierre en élastiques les gamins courent sur le bas-côté à la chasse aux oiseaux. Trois femmes (ou cinq, six) accroupies, une marchande de poisson. Maisons basses, toits de tôles ou tuiles de ciment. Frange de montagnes vert bleu à gauche qui parviennent à deux ou trois reprises à obliger la route à quelques lacets. Camions qui peinent dans ces côtes. On double. Un pont chaotique enjambe les eaux troubles d'une rivière alanguie. Une courte averse, non il ne pleuvra pas sur Huê... Il fait chaud, c'est l'été. Demain, les enfants de l'orphelinat pourront jouer dans les piscines du parc aquatique où nous les amènerons. Cette idée rend notre voyage plus agréable .
vendredi 5 août 2011
Comme un magicien fatigué
encre et pigments sur papier ( 42 x 65 )
" Pour ce qui est des paysages, je crois devoir signaler qu’il en est de deux sortes. Des premiers, on peut dire qu’il sont purement physiques ; ils évoquent des lieux, des sols, des sous-sols parfois, d’une manière très concrète […] mais les expérimentations ont parfois abouti à des aspects bizarres, où le faux se mêlait au vrai, où le paysage prenait un air absurde évoquant quelque sorte de création avortée ou inachevée qui serait due, par exemple, à un magicien fatigué." Jean Dubuffet
" Pour ce qui est des paysages, je crois devoir signaler qu’il en est de deux sortes. Des premiers, on peut dire qu’il sont purement physiques ; ils évoquent des lieux, des sols, des sous-sols parfois, d’une manière très concrète […] mais les expérimentations ont parfois abouti à des aspects bizarres, où le faux se mêlait au vrai, où le paysage prenait un air absurde évoquant quelque sorte de création avortée ou inachevée qui serait due, par exemple, à un magicien fatigué." Jean Dubuffet
jeudi 4 août 2011
A l'autre bout du monde ...
encre, pigments, crayons de couleur sur papier "do" ( 60 x 60 )
Eté . Une belle journée d'été , chaud soleil .Une averse en fin d'après-midi suivie d'une douce lumière dorée sur la rizière. Comme une promesse d'une bonne récolte. Celle-ci sera le bénéfice d'une constante attention .N'allez pas croire que seule la nature travaille !
A l'autre bout du monde, un homme ordinaire est à l'ouvrage . Sur les murs il laisse l'empreinte d'une errance colorée.Donner à voir. Pour que ce monde soit meilleur.
Eté . Une belle journée d'été , chaud soleil .Une averse en fin d'après-midi suivie d'une douce lumière dorée sur la rizière. Comme une promesse d'une bonne récolte. Celle-ci sera le bénéfice d'une constante attention .N'allez pas croire que seule la nature travaille !
A l'autre bout du monde, un homme ordinaire est à l'ouvrage . Sur les murs il laisse l'empreinte d'une errance colorée.Donner à voir. Pour que ce monde soit meilleur.
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