Je peints. Beaucoup aux dires de certains. Je l’avoue je peints beaucoup
et voudrais pouvoir peindre encore beaucoup et longtemps au point
d’être moi-même parfois pris de vertige devant l’amoncellement des
papiers et toiles pris de doute dans « l’à quoi bon » de cette activité.
Je peints dans le silence. Ne pas s’y méprendre le silence est
autre que les bruits et les sons environnants. Le silence est ailleurs.
Il est absence d’une voix.
Je me tiens pour peindre à l’écart dans
ce silence qui porte ma rêverie. On rêve toujours dans le silence. Je
me laisse aller dans cette rêverie. Allant d’une image à l’autre.
Parfois image bien nettement identifiable, parfois image floue où l’œil
doit faire effort pour identifier quelques formes. On garde parfois de
nos rêves un souvenir bien net parfois juste la vague rémanence d’une
dernière image. Je cherche à fixer les traces de cette vie qui
m’échappent.
Comment peindre le silence ?
acrylique sur papier journal (environ 30x35)
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