mercredi 27 décembre 2017

Laisser faire (aquarelle)


Laisser faire
Poser le gris
Ciel
Poser le bleu
Eau
Poser l’ocre
Terre
Eau-terre-ciel
Ciel contre terre
Ciel contre eau
L’eau engloutit la terre
La terre absorbe l’eau
Ciel
Frissonnement de nuages
Surgissement de lumière






pigments sur Arches 300g. 18x26 

mardi 19 décembre 2017

Couleurs (aquarelle)



Sur l’étagère
Les couleurs n’ont pas de nom
Pas de forme
Pas d’usage
Pas de sens
Sur le papier
Les couleurs se font amies
Les jours de pluie
Sans couleur que du gris
Les couleurs sont fleurs
Sont hibiscus
Sont orchidée
Sont jasmin
Sont nuages roses
Sont nuages jaunes
Sont nuages bleus
Sont herbes vertes
Sont fruits orange
Sont mangue
Sont carambole
Sont anone
Sont grenade

Les couleurs 
(18-12-2017) 

aquarelle sur Arches 300g ( 18x26) 

dimanche 17 décembre 2017

Rizière (aquarelle)



Les champs
Sont pas des champs
Sont des rizières
Sont des étangs
Sont des étendues d’eau
Sont des étendues de boue
Sont des étendues d’herbe
Sont des étendues de riz
La pluie inonde les champs
Sont des étangs
Sont des champs d’eau
Sont des champs de verre
Le ciel se mire dans les champs
Le tracteur laboure les champs
Les champs sont des étendues de boue
Le paysan sème dans la boue
L’herbe est verte
Le ciel est bleu
Le drapeau est rouge
La lumière jaune inonde

La rizière.

 aquarelle ( 18x26) 

mardi 12 décembre 2017

dimanche 26 novembre 2017

dimanche 18 juin 2017

Une longue saison des pluies



.... Je me lance dans l'aventure !!!
Vous avez peut-être lu et suivi quelques courts textes que j'ai écrits ici sur ce blog.
J'ai souhaité rassembler ces textes et des encres réalisées tout au long de  la même saison dans un petit livre intitulé " Une longue saison des pluies" (Chronique du temps qui va du temps qui vient). Mon fils Julien a mis toutes ses compétences de graphiste à la mise en page.
Aujourd'hui, le livre est enfin prêt à partir à l'imprimerie. Pour mener à bien cette aventure et commencer à diffuser mon livre, j'ai édité un projet de financement sur la plate-forme ULULE.
En suivant ce lien vous pouvez prendre connaissance de ce projet et y apporter éventuellement votre soutien participatif. Je me permets de souligner la nécessité d'avoir rapidement des retours positifs pour assurer le bon succès du projet. Je vous en remercie d'avance.





mardi 30 mai 2017

Le Vietnam dans un bol de riz



« Ăn cơm ». Au Vietnam, pour s’enquérir de savoir si vous avez mangé, on vous demandera « ăn cơm chưa ? »  qu’on peut traduire par « est-ce que tu as mangé du riz ? » comme s’il était inconcevable qu’un repas ne soit pas constitué avant tout de riz.

J’aime penser que les vietnamiens sont à l’image du riz qui constitue la base essentielle et quotidienne de leur alimentation. Il existe différents mots pour désigner le riz selon le stade où il se trouve depuis les jeunes pousses vert tendre jusqu’au riz cuit consommé en passant par le riz dans l’épi que l’on moissonne, celui qui sèche au soleil ou encore le riz vendu sur le marché.

En France le riz ne doit pas coller, les grains doivent bien se détacher les uns des autres et l’on aime l’assaisonner selon différentes recettes. Au Vietnam le riz est servi par la maîtresse de maison qui tient près d’elle le plat dans lequel elle l’a fait cuire. Le riz est donc servi dans un bol et mangé avec des baguettes. Les grains doivent être bien agglutinés les uns aux autres. Les vietnamiens comme les grains de riz dans leur bol se trouvent comme agglutinés les uns aux autres. C’est certainement ce qui en a fait la force lorsqu’il s’est s’agi de lutter contre des puissances militaires réputées bien supérieures.  Objet usuel, le bol est simple, sans fioriture, fait le plus souvent de faïence blanche ordinaire qui rappelle le caractère simple du peuple vietnamien dont le mode de vie est encore en grande partie lié à l’agriculture. . 




 


lundi 15 mai 2017

Des horizons d'encre

Moissons. Des mois de labeur pour semer, entretenir, veiller. L'eau et le soleil ont travaillé. Les lourds épis dorés annonçaient une belle récolte. La machine est venue. Hommes et femmes s'activaient pour charger dans de lourds sacs de toile le précieux grain. Sur la route le grain est étalé, séché, vanné ... Dans la rizière le chaume sèche au soleil de mai. Mis en tas et en bottes, il servira de litière aux buffles et aux vaches. Ce qui reste est brûlé. On voit sur la plaine s'élever des brasiers et une épaisse fumée âcre qu'emporte la brise ne laissant que de vastes champs noircis et des horizons d'encre. 







 encre de Chine sur "giây do" ( 32x42)

samedi 11 mars 2017

Rescapés




Cette longue saison des pluies est bien finie. Nous tournons le dos à ces longues journées pluvieuses au cours de laquelle nous avons tant pesté, déprimé, perdu espoir. Un autre printemps s’annonce lumineux et doux.
Nous sommes comme des rescapés. Nous avons traversé les pires épreuves. Chacun  vit à un moment ou un autre et pour des causes diverses ces épreuves que la vie peut nous infliger. Nous avons des blessures dont les cicatrices seront longtemps  sensibles. Nous y perdons des êtres aimés.  Nous pensons ne pas avoir la force d’en sortir. Alors nous fermons les portes, nous érigeons d’illusoires  digues sensées nous mettre à l’abri des flux envahissant. Pourtant nous devons garder espoir, rester debout car il suffit parfois qu’un passant, une passante fasse un signe en apparence insignifiant, prononce un simple mot qui va résonner d’une certaine façon pour que soudain on sente au plus profond de soi une source de chaleur qui nous donne la force de reprendre le chemin sur lequel nous n’avions qu’un moment trébuché.  Car après tout  nous demeurons là face à la vie.
11 mars 2017

 Lavis sur Arches (38,5 x 56)

jeudi 9 mars 2017

Rencontre avec Elodie


Promesse




Vous voyez cette jeune femme. Presque encore une enfant et déjà une promesse d’autre chose, de plus grand, de plus à maturité. Pas même les jeunes pousses dans les rizières, ni les vagues sur la plage, ni les montagnes bleues et le soleil se levant sur la mer, ni le chant des oiseaux ou le vol des aigrettes, rien ne pouvait dire ce que cette timide jeune écolière dans son "ao dai" blanc serait. Rien ne pouvait le dire. Elle seule savait et elle a tracé son chemin tout droit avec la confiance transmise de génération en génération de femmes, de mère à fille. Elle trace une route qui veut courir le monde car le monde est beau. Comme elle, ma fille.
8 mars 2017 (Journée internationale pour les droits des femmes)

 Lavis sur Arches (56x76)

samedi 4 mars 2017

Au réveil



Était-ce une fleur ? On dirait que ça bourdonne.
Était-ce la pluie ? On dirait que ça clapote sur la véranda.
Cela vous prend à minuit et vous quitte au réveil. Avant le plein jour. Juste à l’heure de la première clarté.
Était-ce un nuage ou juste une brume comme une annonce de printemps ?
Ce n’était qu’une saison des pluies. Et des nuages grossiers.
Ce n’étaient que des mots. Et des journées grises.
Les jours qui passent ne nous appartiennent plus. Ils ont laissé leur trace que rien ne peut effacer. Et des mots pour se souvenir.



Encre de Chine sur Arches (56x76)

samedi 25 février 2017

Patience




La patience nous fait supporter nos maux et nous donne le courage d’espérer. On nomme patient celui qui reçoit les soins et l’attention.
Celui sur lequel se pose une main réparatrice et que l’on prend dans ses bras pour lui apporter la consolation. Celui que l’on prend contre soi, poitrine contre poitrine pour que deux respirations soient en résonance.
C’est ce souffle qui nous donne la force de poursuivre le chemin que parfois on trouve si pénible. Au sortir de cette saison des pluies fut-elle la plus longue depuis longtemps il y aura toujours la lumière et des jours plus doux.
25/02/2017

 encre de Chine sur Arches (56x38,5)

mercredi 22 février 2017

Notre plus grande richesse




Notre plus grande tristesse est de demeurer seul, après. Nous n’oublions pas ce que fut d’abriter en son cœur cette lumière que l’on appelle amour. C’est la plus grande richesse que nous ayons pu recevoir de la vie. Elle nous a transportés de bonheur, elle nous a apporté l’énergie nécessaire à affronter chaque jour bon ou mauvais. Et maintenant, comme la terre des champs est constituée de toute l’eau déversée par le ciel tout au long de cette longue saison des pluies, nous sommes constitués de cet amour qui est la seule chose qui vaille et nous permet de poursuivre notre chemin.
22/02/2017

 Encre de Chine et lavis sur Arches (76x56)

dimanche 19 février 2017

Ce matin



Fleurs

Sortant d’un rêve à l’issue improbable je ramenais des brassées de pétales d’hibiscus dont je couvrais ton corps endormi.
Je viendrai ce matin déposer sur l’autel des fleurs et des fruits et brûler de l’encens. Puis j’irai dans la douceur de la lumière naissante  arracher les mauvaises herbes du jardin.  
19/02/2017



encre de Chine et pigment (indigo) sur Arches (56x76) 

vendredi 17 février 2017

Plage



Une plage
Nos rêves nous libèrent des amarres de la vie. Nous fermons les yeux. Nous nous endormons pour nous retrouver sur une plage où beaucoup de choses ont commencé. Le vent agite tes cheveux. Tu penches la tête et souris vers moi. J’ai gardé cette photo de toi sur mon chevet. Mais la réalité n’est jamais très loin. On ne lui échappe que le temps d’un rêve. J’ouvre les yeux et tu n’es plus là.
17/02/2017


mercredi 15 février 2017

Horizons d'encre


Encre de Chine sur Arches (56x38)

Souvent nous avons voyagé de saison en saison sous le soleil brûlant et de surprenantes averses. Mais jamais saison des pluies ne m'avait semblé si longue. Alors je m'invente des horizons d'encre pour y laver la nostalgie. 

vendredi 10 février 2017

Nostalgie



Nostalgie



La bruine persistante de ces premiers jours de printemps pourrait engendrer la nostalgie de ces jours plus ensoleillés où nous étions partis à la rencontre d’un pays, de ton pays et de ses gens. Chaque rencontre était un émerveillement, une surprise. D’un geste plein d'amour tu prenais de vieilles femmes dans tes bras, tu riais et jouais avec des enfants.Nous avons parfois partagé leurs repas, dormi sur les nattes étendues sur le plancher.  Nous n’avions aucune retenue, aucune peur. Nous étions deux.

8/02/2017

 Encre et lavis (brou de noix , indigo)

vendredi 3 février 2017

Forêt



Forêt

Nous étions arrivés dans un village Jaraï. Des hommes nous avaient conduits dans la forêt jusqu’à un cimetière où ils dressent d’étranges statues de bois et  viennent boire sur la tombe des ancêtres. Il est fascinant de se trouver soudain en contact avec ce que vous avez pu apprendre dans des récits de voyageurs ou de savants ethnologues. De retour au village, nous avions bu l’alcool dans de grandes jarres. Il faisait chaud et nous étions légèrement grisés. C’était le 3 février 2006, il y a 11 ans.

 Triptyque. Encre, brou de noix, indigo sur Arches ( 41x31 /x3)

mardi 31 janvier 2017

Routes



Nous étions partis, route Ho Chi Minh. Heureux de cette aventure.

Ces beaux souvenirs lumineux nous appartiennent éternellement. Les mauvais ne disparaissent pas non plus, ils viennent même souvent hanter mes nuits. Mais c’est vers la lumière qu’il faut tourner son regard pour trouver quelque consolation
30/01/2017 (3ème jour de l'année du coq)


 encre et lavis sur Arches (56x76)