Tu te réveilles habituellement à l’aube , en même temps que les oiseaux , à l’heure où le ciel se teinte de gris et le premier bruit que tu perçois, encore sous le drap, est le moteur du voisin qui part tôt au travail car ici on travaille du lever du jour à la nuit tombée qui tombe d’ailleurs vers cinq heures de l’après-midi, mais toi tu restes un instant entre le sommeil et le lever à guetter ce qui vient de l’extérieur , tu ne peux pas voir ce qui est à l’extérieur mais tu devines que la pluie a cessé bien qu’ il pleuvait fort au milieu de la nuit lorsque, certainement à la suite d’un rêve, tu es resté éveillé un moment, mais ce matin la pluie a cessé et tu n’entends plus que les cris des oiseaux et le rythme régulier d’un tambour indiquant indubitablement que là une personne est morte et que la famille a tout organisé pour une veillée funèbre qui va durer ce que les devins auront décidé qu’elle doit durer et la famille et les proches resteront là couverts d’une tunique blanche comme le bandeau qui ceinture la tête ainsi que le veut la coutume de ces gens qui resteront là à vaquer à des occupations habituelles car il le faut et qu’il y a aussi les vivants.
Monotype. Encre sur papier "xuan", léger rehaut de pastel gras. ( environ 20x30)
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