Et puis le rythme
du tambour : un, deux…espace… un, deux…espace… boum boum …espace…combien
de fois, je n’ai pas compté quand le gong a sonné et le rythme du tambour a
repris, toujours avant la cérémonie funéraire qui commence par une longue et
puissante lamentation récitée par un homme qui s’adresse autant à l’assistance
des femmes et des hommes qu’aux esprits divins et d’autres voix se mêlent à la
sienne pour former une sorte de chœur et la cadence des prières dites s’accélère
auxquelles je ne comprends rien étant étranger bien que vivant parmi ces femmes
et ces hommes dans le même quartier de ce village où se déroulent en ce moment
même les obsèques d’un membre de la communauté, femme ou homme je ne sais pas,
j’entends seulement le rythme du tambour et le gong et maintenant cette musique
comme une plainte de la lyre monocorde et je ne peux pas voir mais je sais le
déroulement de la cérémonie , je ne la voie pas, je suis assis sous la véranda
, je vois une aigrette blanche sur ses longues pattes fines arpentant la
rizière et saisissant un menu fretin dans son bec pointu.
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